Phenomenal Woman

Une Femme, Un Modèle #24

« Nous apprenons aux filles à se diminuer, à se sous-estimer.
Nous leur disons : Tu peux être ambitieuse, mais pas trop. Tu dois viser la réussite, mais pas trop. Tu dois viser la réussite sans qu’elle soit trop spectaculaire, sinon tu seras une menace pour les hommes. Si tu es le soutien de famille dans ton couple, feins de ne pas l’être, notamment en public, faute de quoi tu l’émasculeras. » Chimamanda Ngozi Adichie

Comment mettre en lumière les problématiques de genre et de race en Afrique et dans sa diaspora?

A l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de la Femme Africaine, ce mois-ci je voulais vous présenter la belle plume qui se cache derrière le blog Afrofeminista. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas ce blog, il s’agit d’une plateforme qui traite de diverses expériences de discrimination vécues par les femmes noires à travers le monde, mais aussi les différentes initiatives dont elles sont à l’origine. 

Présentation

Je m’appelle Aïchatou Ouattara, j’ai 32 ans, je suis d’origine ivoiro-sénégalaise et je vis à Bruxelles. J’ai fait des études de droit et de sciences du travail et je suis actuellement juriste en droit social.

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Présentation du Blog « Afrofeminista »

J’ai ouvert mon blog « Afrofeminista » (à découvrir ICI) il y a deux ans maintenant car je souhaitais avoir un espace d’expression dans lequel je pourrais discuter des problématiques de genre concernant les femmes africaines et afrodescendantes. Je suis une passionnée d’écriture depuis mon plus jeune âge et je m’intéressais à ces questions depuis très longtemps sans oser vraiment me lancer, le discours de Chimamanda Ngozi Adichie « We all should be feminists » ainsi que le blog de Minna Salami MsAfropolitan m’ont finalement convaincu qu’il était important de faire entendre ma voix sur un sujet aussi important et sur lequel les voix des femmes noires étaient peu audibles.

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Avec mon blog, mon but est également de déconstruire les stéréotypes occidentaux misérabilistes assignées aux femmes noires qui les enferment dans une image perpétuelle de victime qu’il faut « sauver » en démontrant que nous sommes capables de saisir nous-mêmes les armes de notre émancipation et de notre autodétermination. De plus, il m’importe aussi de réfuter cette idée que le féminisme n’a pas sa place en Afrique et qu’il ne serait qu’un énième instrument néocolonial. A travers mes articles, j’explique la nécessité de la lutte féministe sur le continent au regard des nombreuses oppressions et discriminations subies par les femmes africaines et l’importance que cette lutte soit adaptée aux contextes culturels et traditionnels des sociétés africaines et non une réplique parfaite du féminisme occidental comme certains l’imaginent, à tort.

Je suis la seule rédactrice de mon blog actuellement mais dernièrement, j’ai publié des témoignages d’autres femmes noires car je considère qu’il est intéressant de donner la parole à d’autres femmes aux parcours et trajectoires différents des miens car ce sont nos différences qui nous enrichissent et qui nous permettent de nous unir pour avancer ensemble.

Tu fais partie d’un collectif afroféministe à Bruxelles nommé « Mwanawke ». Peux-tu nous présenter ce collectif, ce que tu y fais et surtout pourquoi tu souhaites t’investir?

Je suis la coordinatrice de Mwanamke qui est un collectif afroféministe belge qui a vu le jour 8 mars dernier à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme. Ce collectif, intersectionnel et décolonial, a pour but de lutter contre les nombreuses oppressions subies par les femmes noires en Belgique ainsi que pour leur émancipation et leur autodétermination. Il faut savoir que la Belgique, en raison de son histoire coloniale, se caractérise par une invisbilisation des populations subsahariennes et par un racisme structurel et systémique. Les femmes noires sont particulièrement touchées par cela en raison de leur couleur de peau et de leur sexe.

C’est la raison pour laquelle nous avons pour objectif de créer des espaces de discussions, de réflexions et d’échanges autour des problématiques concernant les femmes noires, de lutter contre les stéréotypes assignés aux femmes noires, de mettre en place des actions afin de sensibiliser et de questionner sur les différentes oppressions subies par les femmes noires et de mettre en place des évènements destinés aux jeunes filles afin qu’elles puissent avoir des rôles modèles auxquels s’identifier afin qu’elles acquièrent l’estime d’elles même, entre autres.

J’ai souhaité m’investir dans ce collectif car je me retrouve pleinement dans les valeurs que celui-ci défend et parce qu’il est important nous portions nos revendications et fassions entendre nos voix pour qu’enfin cesse l’invisibilisation et la silenciation que nous subissons.

Je n’avais jamais milité activement auparavant même si je soutenais certaines causes car aucun mouvement ne me parlait assez pour je souhaite m’y investir complètement. Lorsque j’ai rejoint le collectif, j’ai enfin compris que la cause des femmes noires était celle que j’avais toujours voulu défendre car elle me tenait réellement à cœur car bien sûr je suis directement concernée et également en raison de certaines expériences personnelles difficiles que j’avais vécu parce que j’étais une femme noire. La lutte afroféministe résonne en moi à plusieurs niveaux et pour plusieurs raisons et c’est pour cela, qu’en plus de mon blog, j’ai voulu prolonger mon combat en rejoignant Mwanamke.

Quels sont tes prochains projets ?

A l’occasion de la Journée Internationale de la Femme Africaine, le collectif organise un Forum le 31 juillet 2016 à l’occasion de cette journée. Cet évènement, qui est le premier du genre en Belgique, sera l’occasion de débattre autour des problématiques concernant les femmes noires d’Afrique et des diasporas. A cet effet, il y aura des conférences, des projections, des débats et des ateliers thématiques sur des sujets tels que la santé, l’emploi, l’empowerment etc…

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Nous avons décidé de mettre en place ce projet car nous constations depuis plusieurs années que rien n’était organisé en Belgique autour de cette journée et qu’elle était plutôt méconnue même dans la diaspora africaine.

Ensuite, dès la rentrée, nous organiserons des rencontres-débats autour de thématiques telles que la représentation du corps féminin dans les clips de hip-hop, la sexualité et la santé mentale des femmes noires.

Quelles sont les personnes que tu as rencontrées et qui ont su jouer un rôle clé pour porter ce mouvement ?

J’ai rejoint le collectif grâce à Yvoire de Rosen, qui est la fondatrice, et qui m’a approché afin que je participe à ce projet. Elle connaissait mon travail sur afrofeminista.com et aimait mes articles. Elle m’a proposé de faire partie du collectif, ce que j’ai tout de suite accepté. C’est donc grâce à elle que je fais partie de Mwanamke aujourd’hui.

Toutes les filles du collectif jouent un rôle essentiel dans le groupe, chacune avec son vécu, son expérience, sa trajectoire apporte quelque chose et cela enrichit nos discussions et nos débats. Chacune d’entre elles est une valeur ajoutée et porte le mouvement afin de nous permettre de réaliser nos objectifs.

 Quelles sont les difficultés auxquelles tu as pu te heurter en tant que blogueuse, membre de ce collectif ou à titre personnel dans ta vie privée ?

J’ai reçu de nombreuses critiques et insultes par rapport à mon blog et aux articles que j’y publie. Certains de mes articles ont provoqué des polémiques à cause de mes positionnements contre la misogynoir et la posture raciste de certaines féministes blanches. J’ai été traitée de raciste, de séparatiste aussi de « vendue » à la doctrine occidentale parce que je me revendique féministe. Pour être honnête, je n’étais pas surprise car je savais que certaines vérités pouvaient déranger mais je considérais qu’il était impératif d’en parler afin de faire avancer le débat. J’essaie de passer au -dessus de ces commentaires négatifs et de me focaliser sur ma mission et sur les nombreux messages de soutien que je reçois de femmes noires qui me remercient d’avoir levé le voile sur certains sujets considérés comme tabous et de m’exprimer pour toutes celles qui n’ont pas la capacité ou les outils pour le faire.

A titre personnel, ma famille et mes proches me soutiennent dans ma démarche et m’encouragent à continuer à écrire des articles sur mon blog. Ils comprennent la cause que je défends et certains saluent même le courage dont je fais preuve, selon eux, en écrivant sur certains sujets car ils n’auraient jamais osé le faire par peur des réactions négatives.

En ce concerne le collectif, dès notre création nous avons dû faire face également à de nombreuses critiques assez virulentes quant à notre raison d’être surtout de la part des hommes noirs. Ceux-ci n’ont pas compris notre démarche et ont pensé que nous étions dans une logique de confrontation avec la gente masculine sans comprendre qu’il ne s’agit que de la lutte pour l’égalité des droits des femmes. Malgré tout, nous faisons fi de ces reproches et restons concentrées sur nos objectifs et nos missions, à savoir, œuvrer pour l’émancipation et l’autodétermination des femmes noires de Belgique.

 Parle-nous de ta vision du féminisme.

Pour moi, le féminisme est un mouvement qui a pour but de lutter pour l’égalité des droits pour les femmes au niveau politique, économique et social. Il ne s’agit pas, comme de nombreuses personnes le pensent, d’une détestation des hommes mais plutôt d’un combat contre les normes patriarcales qui entravent l’émancipation et l’autodétermination des femmes.

D’ailleurs, selon moi le féminisme ne concerne pas uniquement les femmes, les hommes doivent aussi s’impliquer dans ce combat car ils sont des pères, des fils et des maris et il est important qu’ils oeuvrent afin que leurs mères, leurs filles et leurs femmes puissent s’épanouir et s’émanciper en dehors des carcans sociétaux et traditionnels imposés par le patriarcat.

En outre, il faut également ajouter que les hommes sont également des victimes de ce système patriarcal qui les déshumanisent également en les enfermant dans des rôles d’hommes virils, forts et machistes en leur déniant le droit à l’individualité. C’est pour ces raisons que je pense que les hommes doivent comprendre que la lutte féministe n’est pas contre eux à proprement parler mais contre un système qui les oppressent et qu’ils ont tout intérêt à y prendre part.

A celles et ceux qui pensent que l’afroféminisme est juste un phénomène « en vogue » ? Qu’as-tu envie de répondre?

En ce qui concerne l’afroféminisme, il ne s’agit pas d’une « mode » ou « un phénomène en vogue » comme certains le pensent. De tout temps, les femmes africaines et afrodescendantes se sont battues pour leur libération et leur émancipation, ce n’est donc pas quelque chose de neuf. Néanmoins, avec la multiplication de réseaux sociaux et des blogs afroféministes, l’afroféminisme a gagné en visibilité et a permis à de nombreuses femmes noires de s’exprimer et a libéré la parole sur nos vécus et nos expériences. Ceux qui prétendent aujourd’hui que l’afroféminisme n’est qu’une « tendance » s’inscrivent dans une logique de délégitimisation de nos discours et de nos combats afin de nous réduire au silence. Il s’agit d’une forme d’oppression à notre égard qu’il nous faut ignorer afin de continuer le combat qui est le nôtre, à savoir la réappropriation de nos histoires et de nos modes de narration.

A titre personnel, j’ai été féministe avant de devenir afroféministe. Je ne me retrouvais pas complètement dans les discours féministes « mainstream » qui ne prenaient pas assez en compte mon vécu de femme noire. Ayant fait l’expérience de nombreuses oppressions et discriminations en raison de ma condition de femme noire telles que le slutshaming, la misogynoir et les politiques de respectabilité, l’afroféminisme a été une vraie libération pour moi car j’ai été en mesure de voir des femmes qui me ressemblaient parler de problématiques qui me concernaient directement.

L’afroféminisme est donc, selon moi, une nécessité pour les femmes noires afin que leurs luttes et leurs combats ne soient plus invisibilisés et minorisés. En outre, j’ajouterais que l’afroféminisme se doit d’être intersectionnel car on ne peut aborder les expériences vécues des femmes noires sans prendre en considération l’intersection entre plusieurs oppressions telles que l’orientation sexuelle, la classe, le handicap, etc… que certains femmes noires subissent, au risque d’être dans une logique excluante et de reproduire l’invisbilistion que nous avons tant reproché aux féministes blanches.

Quels sont les conseils que tu pourrais donner à une jeune fille qui aimerait faire la même chose que toi ?

Concernant mon cursus académique, je dirais qu’il faut faire preuve de courage et détermination. Durant mes études, j’ai dû faire face à de nombreux obstacles pour en arriver là ou je suis. J’ai essuyé des échecs, des humiliations, des déceptions mais je n’ai jamais abandonné, notamment grâce au soutien de ma famille et de mes proches, mais aussi grâce à ma foi en mes capacités et mon envie de réussir. Même s’il m’est arrivé de céder parfois au découragement et à l’abandon, j’ai toujours trouvé la force au fond de moi de transcender mes craintes et mes incertitudes.

En tant que jeune fille noire dans le système scolaire belge, mon parcours ne fut pas de tout repos, il m’a fallu travailler cent fois plus que les autres et faire mentir tous ceux qui pensaient que je n’étais pas capable d’effectuer des études universitaires en raison de préjugés liés à ma couleur de peau et à mon genre. Aujourd’hui, quand je regarde mon parcours je suis fière de moi et je me dis que ces épreuves ont forgé mon caractère et m’ont rendu forte et résiliente.

Au début de ma vie professionnelle, j’ai dû faire face également aux mêmes types de préjugés et d’idées préconçues en raison de ma condition de femme noire. Ce fut extrêmement difficile et compliqué de m’imposer et de faire valoir mes compétences dans un milieu professionnel majoritairement blanc où j’étais la première femme noire à occuper ce poste. Là encore, j’encouragerais à travailler dur, à prendre de la hauteur face aux remarques racistes et sexistes et à avoir confiance en soi. Il faut ignorer ceux qui tentent de vous convaincre que vous n’avez pas votre place, que vous ne méritez pas d’être là ou que vous n’êtes pas capables de faire ce que vous faites. Seule la confiance en soi et en ses capacités peut vous permettre de surmonter ces difficultés pour prouver à vos détracteurs qu’ils se trompent à votre sujet.

A propos de l’activisme, je ne sais pas si je peux donner beaucoup de conseils car je suis encore très novice dans ce domaine. Cependant, je pense qu’il est important d’être réellement convaincue par les idées qu’on défend et d’avoir foi en ses convictions car lorsqu’on fait face à la violence de certains commentaires sur les réseaux sociaux, il n’y a que ça qui permet de prendre de la hauteur par rapport à cette négativité et à continuer le combat. Lorsqu’on est persuadée de défendre une cause juste et noble, aucune critique ne peut nous faire reculer. De plus, je rajouterais qu’il faut prendre beaucoup de distance par rapport à ces critiques virulentes, il faut comprendre que ces attaques ne nous visent pas en tant qu’individus mais plutôt ce que nous représentons ou plutôt la représentation que l’autre se fait de nous. Ce n’est pas facile car au début j’avais beaucoup de mal avec certains propos injurieux que je prenais personnellement mais j’ai réussi à m’en détacher et maintenant parfois j’en rigole tellement c’est ridicule !

Quel était ton modèle quand tu étais plus jeune ? Et pourquoi ?

Ma réponse semblera clichée mais mon premier modèle est ma mère. Elle a toujours été une réelle source d’inspiration pour moi depuis mon enfance. Bien qu’elle ne se revendique pas féministe, elle nous a élevé mes sœurs et moi dans cette perspective en nous inculquant dès notre plus jeune âge qu’aucune limite ne s’imposait à nous parce que nous étions des filles. Elle nous a encouragé tout au long de notre vie, et même encore aujourd’hui, à ne pas nous définir par rapport à un homme et à être indépendantes tant financièrement, moralement que psychologiquement.

Au-delà de l’éducation qu’elle m’a transmise, je suis admirative du parcours de ma mère qui a dû à un très jeune âge transcender sa condition sociale et son genre afin de poursuivre de longues études à une époque où la société sénégalaise n’encourageait pas l’éducation des filles car on considérait que celles-ci étaient seulement destinées au mariage et à la maternité.

Pour ces raisons, elle est un modèle pour moi et lorsque parfois je sens le découragement m’envahir, je sais que je peux me tourner vers elle pour avoir des conseils avisés dans lesquels je puise ma force et ma détermination.

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Et pour finir quel est ton produit de beauté chouchou?

Mon produit de beauté chouchou est le serum Advance Night Repair d’Estee Lauder que j’applique chaque soir avant ma crème de nuit. Au réveil, j’ai la peau lumineuse, lisse et éclatante! Je l’ai découvert il y a quelques mois et depuis, je ne peux plus m’en séparer (Rires!).

Merci à toi Aïchatou! Nous te souhaitons pleins de belles choses pour la suite de tes projets et j’espère que dans le cadre de la Journée Internationale de la Femme Africaine sera une réussite! Je vous invite à rejoindre le Collectif Afrofeministe Belge Mwanamke de 10h à 20h00 ce dimanche 31 juillet à Bruxelles, le collectif proposera des projections, conférences et ateliers thématiques autour de la place des femmes noires dans les sociétés contemporaines et les défis rencontrés par celles-ci actuellement. C’est un événement qui offrira l’occasion de débattre autour des problématiques touchant les femmes noires d’Afrique et des diasporas. Vous y retrouverez Aïchatou qui abordera les dispositions législatives en vigueur concernant les discriminations, les problématiques relatives au bien-être au travail ainsi que les micro et macro agressions sur le lieu du travail et les solutions pour y faire face.

A très vite!

kidji

"Always higher and further together!" N'ayons pas peur de rêver et de voir la vie en GRAND!
Kidjiworld est un blog qui vous fait rentrer dans mon univers.
Joyeuse et optimiste dans la vie, je tente de faire en sorte que cela transparaisse dans mes lignes que je vous livre ici.
A très vite!

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5 commentaires

  1. Bonjour
    Très intéressant de constater que même si la problématique est la même elle s’exprime différemment selon la culture du pays. Pourriez-vous en dire plus sur comment les femmes noires en Belgique sont considérées? Quelles images renvoient-elles?

  2. michelle a dit :

    Moi aussi c’est ma mère mon modèle, elle a bossé comme une folle dans un garde meuble à bordeaux et elle a réussi à réaliser son rêve d’ouvrir sa petite boutique à 65 ans! rien n’est jamais fini tant qu’on a un but 🙂

    1. En effet! Il ne faut jamais se décourager et ce quel que soit notre âge!
      A très bientôt et merci pour ton commentaire!

  3. Ducamp a dit :

    Bjr, je suis féministe belge. Merci pour vos article. et simplement j aimerais avoir des exemples concrets des différences d’application du féminisme africain par rapport au féminisme occidental. La femme blanche catholique des années 40 n’était elle pas exactement sous la même forme d’oppression. ? Et N’est ce pas réduire le féminisme occidental que d insinuer qu’on pourrait en faire un copie colle. .

    1. Bonjour Louise!
      Merci pour votre commentaire. Si être féministe c’est lutter pour les droits des femmes, oui, je pense que nous sommes toutes les deux féministes. Mais le féminisme africain n’a rien à voir avec le féminisme occidental. Nous n’essayons pas d’imiter les Européennes ou les Américaines. De plus, il serait plus judicieux d’évoquer des féminismes africains qui ont chacun leurs propres codes liés à un contexte sociologique et économique particulier qui ne se borne pas à faire un copier coller du féminisme occidental…
      Les femmes africaines ont depuis très longtemps mené leur combat. Pour atteindre leur but, elles ont eu à briser des plafonds de verre, détruire des murs d’acier, des idées reçues, des critiques. Elles ont changé une manière de voir, ont appris des choses à d’autres personnes même parfois sans le savoir. Elles ont fait évoluer la situation, et pour cela, elles se sont battues pour leurs droits, en tant que femme, à Être.

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