Phenomenal Woman

Une Femme, Un Modèle #2

 

Hi EveryOne!!

Ah ça y est!!! On peut enfin dire qu’on est officiellement en été!

Les plus chanceux sont déjà en vacances entrain de siroter leur cocktail au bord de la plage, tandis que les autres se battent encore au boulot afin de ne pas retarder les deadlines fixées avant le départ DESTINATION SOLEIL!!!

Je reviens vers vous dans l’une des rubriques du blog qui me tient le plus à coeur: « Une femme, un modèle ».

Cette fois-ci, je vous invite à découvrir une jeune femme africaine ambitieuse, déterminée et fondamentalement « Afr’Optimiste ».

Bonne lecture!

Présentation

Merci pour l’opportunité que m’offre Kidjiworld de m’exprimer sur mon parcours. Je suis honorée de faire partie des  « femmes modèles » de la jeune génération.

Je suis Vénicia Guinot, journaliste MultiMedia africaine résidant à Johannesburg, au pays de Madiba.

Beaucoup de gens ne le savent pas, mais en dehors de la Communication et des Medias, j’ai également suivi une formation académique en « Strategic Supply Chain Management » à UNISA (University of South Africa).

Nelson

Présente-nous ta profession

Comme je le disais, tantôt, je suis journaliste Multimédia de profession. En d’autres termes, je suis rédactrice qui a pour mission de récolter l’information par divers moyens (enquêtes, reportages, interviews, etc.) en vue de la rédaction d’articles.

En ce qui me concerne, mon domaine d’intervention est généraliste puisque je contribue aux éditoriaux de divers magazines internationaux, cela en fonction des rubriques qui me sont assignées.

Dès l’âge de 18 ans, je fais mon entrée dans le « newsroom » en République du Congo et ce, en assistant ma défunte mère Madame Mankassa Julienne (Paix à son âme) qui travaillait en étroite collaboration avec toutes les agences des Nations Unies en terre congolaise et sans oublier les ambassades de France et des Etats-Unis.

En tant que journaliste Multimédia, je travaille depuis plus de 5 ans pour des magazines mensuels en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis, des magazines professionnels ainsi qu’une station de radio en ligne, Radio Tongolo, la première du genre, basée à Lille. De fil en aiguille, je décide, plus tard, de créer Tropics Magazine en Mars 2010, avec le but de lancer le premier magazine bilingue (Anglais / Français) qui continue de profiter à une communauté multiraciale.

La communication est un domaine qui me passionne, non seulement parce qu’il me permet de marcher sur les traces de mon père, mais aussi parce que ce métier m’offre une plateforme immense pour m’exprimer comme il le faut, sans ambages.

Pourquoi avoir choisi ce métier ?

Pour tout vous dire, c’est en classe de cinquième que j’ai eu la piqûre du Journalisme tout à fait par hasard, lorsqu’il a fallu que j’assume la rédaction du journal officiel de mon école que je présentais tous les lundis devant tous les élèves et professeurs de l’établissement.

C’est dès lors que je me suis rendue compte que j’avais de la passion pour écrire, mais surtout pour communiquer. C’est ma mère qui m’a, tout de suite, encadrée et très vite j’ai fini par abandonner mon rêve de devenir avocate d’affaires puisque la Communication me passionnait plus.

Parle-nous d’une journée type

A cette question, je réponds souvent qu’il n’y a pratiquement pas de journée type pour moi/nous, chez Tropics Magazine, car chaque jour vient avec sa charge de travail et les choses changent tout le temps avec l’avancement du magazine.

Généralement, nous débutons dans la matinée vers 9h30 pour faire la rétrospective des mails reçus de la part du lectorat.

Après on passe au tri desdites correspondances car nous recevons un peu de tout : des soumissions d’articles, des demandes de partenariat et sponsoring, des propositions diverses, des informations générales, etc.

En ce moment précis, nous sommes en bouclage, c’est un aspect technique très crucial pour toute maison de publication et mon équipe éditoriale et moi avions terminé la constitution des articles de notre numéro 53 quand bien même notre numéro 52 ne sortira qu’en fin du mois de Juillet 2014.

En termes plus simples, les contenus éditoriaux de nos deux prochaines éditions sont fin prêts et nous sommes déjà en pleine séance de travail avec les directeurs artistiques, les maquettistes. Nous faisons également de notre mieux pour respecter notre ligne éditoriale et de coller à l’actualité internationale du moment même si nous tenons, toutefois, à apporter notre touche personnelle d’innovation à chaque publication.

Ton parcours post-BAC

En addition à ce que j’ai pu relater plus haut, je suis titulaire d’un Diploma en Communications & Multimédia + Business Management, un « Bachelor of Commerce in International Communications » et en parallèle un autre « Bachelor of Commerce in Strategic Supply Chain Management.

Apres une période sabbatique, je me donne le challenge de m’inscrire au Business School pour enfin obtenir mon « Dual MA in Communications / MBA Degree » l’année prochaine. Inch’allah ;).

J’ai été l’une des lauréates de la bourse d’études américaines initiée par l’ex-Président Bill Clinton et octroyée par l’organisation « Winrock International » à Brazzaville (République du Congo) jusqu’en classe de première.

J’obtiens mon Baccalauréat à l’âge de 17 ans et à 20 ans, je fais partie des cinq étudiants sélectionnés pour le concours de la compagnie Américaine « AngloGold Ashanti Limited » à Johannesburg (Afrique du Sud).

J’obtiens un certificat qui résume mon « Job Shadow Experience » et me permet de me lancer dans l’entrepreneuriat, et c’est de là que nait ma première entreprise : Tropics Magazine.

Madiba

Quelles sont les difficultés rencontrées durant ton parcours ?

L’un des aspects les plus difficiles de mon parcours, et en même temps le plus important, est de manager, de traiter et d’inclure toutes les informations et points de vues que nous recevons dans les articles et les éditoriaux.

Il faut savoir qu’il faut beaucoup de rigueur et de discipline pour survivre dans ce métier, alors je prends mon temps pour traiter chaque article judicieusement.

Je tiens à évaluer chaque opinion et chaque fait les uns contre les autres de manière à offrir une couverture médiatique objective au lectorat que nous servons. C’est notre devoir au quotidien!

Quelles sont les avantages de cette profession ? Les inconvénients ?

Alors, je vais me focaliser sur mon métier de Journaliste, plus particulièrement, pour répondre à cette excellente question.

Je considère comme positif le fait de pouvoir être en mesure de documenter et de pérenniser des événements clefs qui caractérisent notre société, nos communautés. Et comme j’ai toujours l’habitude de le répéter : « Le feedback est le petit déjeuner des champions. »

Tropics

Toutes les fois que je reçois des correspondances de notre lectorat, je suis aux anges car c’est grâce aux différents points de vue reçus que nous sommes à mesure de développer de nouvelles idées. Le seul inconvénient pour moi c’est le manque de temps ou de disponibilité pour mes proches. Heureusement que je me rattrape, alors, il n’y a aucun regret au finish !

Et pour la vie de famille ?

Tout se passe parfaitement bien et je fais partie d’une très petite famille qui me le rend si bien. Je profite de cette plateforme pour remercier les deux personnes les plus importantes dans ma vie qui se reconnaitront. Ce qui compte, c’est que je leur donne de la qualité et non de la quantité.

J’adore cuisiner alors il y a toujours un moment spécial dans la journée que nous partageons tous en communion malgré nos diverses activités!

Ta place de femme dans ce milieu ? Comment la vis-tu ?

Je suis très heureuse de constater que le journalisme est l’une des professions désormais largement féminisées, mais tout n’est pas parfait partout.

Il existe encore des collègues, partout dans le monde, qui sont encore en situation précaire et Dieu seul sait de quoi demain sera fait, pour elles.

Pour ma part, je me sens bénie de pratiquer un métier qui me passionne et je me réjouis du fait que je ne le fais pas pour plaire à autrui ni prouver quoi que ce soit.

J’aimerai profiter de cette question pour faire une petite étude comparative dans mon domaine car il est déplorable de constater que dans un pays comme la France, « seules deux femmes dirigent des rédactions de grands medias, à France 2 et au journal La Croix, » dixit Mme Christine Okrent.

On ne compte finalement que 26,67% de femmes parmi les titulaires des postes de directeurs, 36,65% parmi les chefs de service et 22,22% parmi les Rédacteurs en chef.

De retour sur le continent Africain, et prenons le cas du Rwanda, un tiers de journalistes sont des femmes, c’est-à-dire qu’une seule femme sur dix occupe un poste à haute responsabilité et le fossé est bien plus grand en Afrique de l’Ouest.

Personnellement, je préfère relativiser. Je me dis qu’en tant que femme, la tâche nous incombe de soutenir nos soeurs et ce n’est qu’en regardant dans la même direction que nous pourrons changer les choses. Soyons fiers d’être femmes : elles donnent la vie et bâtissent le foyer, alors elles sont capables de tout accomplir!

Dream

Quels sont les conseils que tu pourrais donner à une jeune fille qui aimerait faire la même chose que toi ?

Merci pour cette question.

Je choisirai plutôt de parler des qualités requises pour devenir Editrice-en-Chef, outre les qualités propres à tout journaliste :

  • La capacité de prendre de la hauteur et de comprendre qu’un magazine / media est une oeuvre collective. Cela ne sert à rien de tirer la couverture de son coté et de fouler aux pieds les efforts des autres;
  • Savoir vivre avec les autres et savoir tirer le meilleur parti de son équipe mais aussi des autres activités annexes; et
  • Une Editrice-en-Chef remplit la fonction d’un Manager, à la fin de la journée. On tend à l’oublier en Afrique francophone.

Il faut donc savoir gérer une équipe comme ses « deadlines », avec toutes les difficultés et les joies que cela peut comporter. On réussit toujours à la fin quand on a la bonne attitude et surtout quand on ne perd pas son objectif premier de vue.

Quel était ton modèle quand tu étais plus jeune ?

J’ai plusieurs modèles féminins que j’ai eu le plaisir d’interviewer telles que Waris Dirie, Bisila Bokoko, LIRA, Shaun Ollison, Mikki Taylor, Jennifer Su, Dayan Kodua, Noella Coursaris et la liste ne cesse de se rallonger.

Plus jeune, j’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour Wangari Mutha Maathai, peut-être parce que ma mère la mentionnait tout le temps, surtout après son séjour de mission à Nairobi (Kenya), mais en grandissant, j’ai en fait compris son combat et elle continue de représenter, pour moi, la femme Africaine dans toute sa splendeur.

En 2004, elle m’a marquée pendant son discours d’acceptation du Prix Nobel à Oslo quand elle a déclaré:

« Comme première femme africaine à recevoir ce prix, je l’accepte au nom du peuple kenyan et de l’Afrique et même du monde entier. J’ai particulièrement à l’esprit les femmes et les petites filles. J’espère que le prix les encouragera à faire entendre leur voix et à prendre plus de place dans le leadership. Je sais aussi que l’honneur qui m’est fait remplit d’une grande fierté nos hommes, jeunes et vieux. En tant que mère, j’apprécie la stimulation que le prix donnera aux jeunes et je leur demande instamment de l’utiliser pour poursuivre leur rêve. »

Comment ne peut-on pas aimer cette mère que nous surnommons « Mama Miti » affectueusement ?

Prix Nobel

As-tu souffert de ne pas avoir de modèle à un moment donné ?

Je n’ai pas connu ce problème car je n’avais pas à aller fouiner loin pour trouver quelqu’un qui me ressemblait. Ma mère était et elle restera, pour toujours, la femme modèle par excellence : intelligente, pragmatique et charismatique. Elle a su me modeler et je ne fais que suivre ma destinée et je pense qu’avec la grâce de Dieu, nous pouvons tout accomplir dans la vie.

Quel est ton produit beauté chouchou ?

(Rires)… mais non, il n’y a pas de secret du tout.

J’adore le « Super Lustrous Lipstick in Black Cherry » de REVLON, et enfin, mon geste beauté au quotidien : je ne bois que du thé « Rooibos. » Originaire d’Afrique du Sud, la plante Rooibos se boit en infusion, mais elle est également dotée de propriétés thérapeutiques reconnues : préserver un corps sain, remédier à une peau réactive, retrouver sommeil ou vitalité, soulager les problèmes de digestion ou lutter contre le vieillissement entre autres 😉

Venicia

A l’instar de notre père spirituel MADIBA: Que la jeunesse africaine suive ses pas, sa philosophie afin de s’auto-bâtir et de construire une Afrique essentiellement pacifiste et prospère!

De part son parcours, Vénicia est une digne héritière de cette philosophie!

Merci encore à elle pour sa contribution. Son magnifique témoignage rend cette rubrique vivante et pleine de sens!

Nous lui souhaitons une excellente continuation dans sa vie professionnelle et personnelle!

En espérant que beaucoup puissent suivre ses traces…

Wish U all the BEST!!

Kisses

1782053_579317132160057_1090357068_n

kidji

"Always higher and further together!" N'ayons pas peur de rêver et de voir la vie en GRAND!
Kidjiworld est un blog qui vous fait rentrer dans mon univers.
Joyeuse et optimiste dans la vie, je tente de faire en sorte que cela transparaisse dans mes lignes que je vous livre ici.
A très vite!

Vous pourriez également aimer...

6 commentaires

  1. Marcelle J a dit :

    De passage sur ce blog , tiens a signaler que l’interview est super, nous retenons un plus en lisons tout le parcours de Venicia. Bonne continuation et encore plus d’initiatives Venicia pour les annees a venir. Much love from Johannesburg!

    1. Merci beaucoup!

  2. Marianne SEVERIN a dit :

    J’ai toujours dis sur les réseaux sociaux que tu es un véritable ange et fille de la Renaissance Africaine. En tant que telle je me dis que tu as toute place pour participer à mon projet en 2015, en tant qu’intervenante et pas question de dire NON !

    Je suis extrêmement fière d’avoir croisé ton chemin ; on peut dire un grand merci à l’Afrique du Sud 😉

    Continue comme ça surtout, tu nous rends toutes fières !!!

    1. En effet, elle nous rend toutes très fières!

  3. Sorento a dit :

    I knew you are so different from all other women since the very first time we met in 2007. Im very impressed with all your works and efforts. Keep rising higher….Bravo!!!!!!

  4. Célio KOUKA a dit :

    Il ait des jours où l’on remercie la providence,pour avoir mis sur notre chemins, des personnes en même temps adorables et talentueuses. Je suis persuadé que chère Vénicia, ton chemin est tout tracé et bien d’ailleurs. je te souhaite de suivre ton étoile et de continuer à nous sublimer à travers tes talents et ton grand coeur. Bon vent très chère!!!!!!!!!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.