A Paris, ce dimanche 11 novembre à 19h, au Théâtre « Comédie de Paris », se tiendra la première représentation du spectacle Miriam Makeba : My Story. Ce sera l’occasion unique d’apprécier sur scène la douce voix de la chanteuse camerounaise Patricia Essong pour un récit théâtral et musical en hommage à la célèbre artiste et militante Miriam Makeba, souvent appelée « Mama Afrika ». On ne présente plus cette femme sud-africaine exceptionnelle et reconnue dans le monde entier pour son art, sa personnalité et ses combats. Le 9 novembre 2018, nous fêterons le dixième anniversaire de sa mort.
Ce spectacle, adapté de la traduction française du livre « Makeba : My Story » de Miriam Makeba et James Hall par Monique Navelet et Ranzie Casu (éditions Les nouvelles éditions africaines), retrace les moments forts de la vie de l’artiste, rythmée d’innombrables épreuves qu’elle a su surmonter avec une résilience hors du commun. Le spectacle met en lumière cette personnalité contrastée peu connue du grand public.
La chanteuse Patricia Essong rendra un bel hommage à notre « Mama Afrika » et sera accompagnée par le comédien Emil-Abossolo Mbo et le musicien Indy Dibong.
« Ce projet s’inscrit dans cette quête perpétuelle de connaitre l’histoire de nos anciens, de ceux qui sont partis, afin d’entretenir leurs mémoires.
J’ai toujours été fascinée par Miriam Makeba et son parcours; celui d’une femme résiliente »
Patricia Essong
Miriam Makeba et Patricia Essong ont toutes les deux en commun d’être des artistes panafricaines qui trouvent et ont trouvé leur source d’inspiration sur le continent africain et dans le monde entier.
Née à Johannesburg le 4 mars 1932, où le jazz sud-africain a explosé, Miriam Makeba a été inspirée par toutes les formes de modernité, pop, rumba et calypso inclus. Ses chansons les plus célèbres sont d’ailleurs les plus alertes d’apparence : de Retreat Song (1960) à Pata Pata (1967). On peut y lire l’influence d’Harry Belafonte, le « roi du calypso », très fortement engagé dans la défense des valeurs de la communauté Noire.
En 1966, Miriam Makeba est la première femme africaine à obtenir un Grammy Award pour un album qu’elle a enregistré avec Harry Belafonte, An Evening with Belafonte/Makeba, qui évoque notamment les souffrances des Noir.e.s pendant l’apartheid.
Miriam Makeba fut une chanteuse militante jusqu’à sa mort, cinq jours après l’élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis, ce qui représentait beaucoup pour cette égérie de l’égalité raciale, amie du pasteur et activiste pour les droits civiques Martin Luther King et qui épousa, en 1969, Stokely Carmichael, l’un des leaders des Black Panthers.
Inscrite sur une liste noire aux Etats-Unis, elle s’installe avec son mari en Guinée, que dirige alors le président Sékou Touré.
Miriam Makeba est morte à l’âge de 76 ans près de Naples, à l’issue d’un concert de soutien à l’écrivain italien Roberto Saviano que la Mafia traque depuis qu’il l’a dénoncée dans Gomorra, livre à succès devenu film. Et pour que la paix soit sur Miriam, son héritière panafricaine Patricia Essong lui offrira ce dimanche 11 novembre au Théâtre « Comédie de Paris » une ode théâtrale et musicale qui nous rappèlera à quel point elle était exceptionnelle!
Pour celles et ceux qui souhaitent découvrir la douce voix et l’univers de Patricia Essong, je vous invite à lire ceci :
Soul of Nü Bantu: De la poursuite d’un rêve à sa concrétisation!
Hommage à Miriam Makeba avec Patricia Essong dans « My story », ce dimanche 11 novembre 2018 à partir de 19h au théâtre « La Comédie de Paris » 42 rue Pierre Fontaine Paris 75009.
Contact : 01.42.81.00.11
Site Web: Comédie de Paris
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Merci beaucoup Ani pour ce bel article. Je me rends compte que peu de personnes connaissent la vie de cette femme d’exception qui a bouleversé son temps et a permis de faire avancer la cause. Je soutiens ces nobles initiatives, qui font perdurer la mémoire de ceux qui ont contribué à éveiller les consciences.
Je t’en prie! C’est un réel plaisir de remettre de nouveau en lumière le travail et la voix de Patricia!
Concernant Miriam Makeba, j’ai l’impression que ces combats sont malheureusement plus connus par la génération de nos parents que la nôtre …C’est pourquoi la travail de transmission et la volonté de faire perdurer sa mémoire est crucial!
En plus, on trouve davantage d’informations sur elle en anglais qu’en français… Dommage!